Voici un extrait de l'article parut sur le site www.iletaitunefoislecinema.com au sujet de "Welcome To The Rileys". PLutôt bonne la critique vous allez voir:
"... Bien entendu, avec son casting brillant mais pas trop, Welcome to the Rileys s’apparente à ce fillon, plus commercialement identifiable que véritablement thématique. Mélissa Léo, un des trois rôles principaux, fut remarquée pour sa prestation dans Frozen River, inscrit lui aussi dans le genre du cinéma de suspense indépendant (pour le coup, véritable petite production, hors territoire cinématographique balisé). Si Kristen Stewart, qui interprète la jeune héroïne à la dérive, est aujourd’hui une actrice plutôt mainstream, c’est bien évidemment à cause du phénomène Twilight, même s’il s’avère qu’elle a privilégié des directions diverses, d’Into the Wild (du tellement « indé » Sean « engagé » Penn) ou récemment The Runaways, confirmant son besoin de construire une carrière aussi éclectique que ses talents, et ce depuis son apparition aux côtés de Jodie Foster dans Panic Room (quelle jolie filiation !).
Quant à James Gandolfini, il est évident que chacun de ces pas vers le cinéma sera marqué par la réminiscence de Tony Soprano, qu’il sera difficile d’occulter. Dure tâche donc pour le réalisateur que d’écrire un personnage crédible, loin de toute la présence menaçante de l’ancien mafieux, hésitant entre larmes et grosse colère dévastatrice. Il y parvient pourtant, lui faisant jouer une lassitude douloureuse, en tirant parti du son corps, occupant l’espace et les plans de toute son imposante masse. Un intéressant travail sur le son restitue cette respiration lourde, difficile et obsédante, d’un personnage sortant peu à peu de sa torpeur mortifère.
Le film, récit de la rencontre d’un couple blessé par le décès de leur fille avec une jeune prostituée, se débat pour s’extraire de ce carcan, de cette étiquette pré-collée, et c’est dans sa structure même qu’il réussit à trouver quelques points originaux. Tout d’abord en déplaçant soudainement l’intrigue vers les rues pleines de vies et de tension de la Nouvelle-Orléans, laissant définitivement derrière lui la banlieue étincelante et ordonnée dont se sont échappés les personnages. Tous en fuite, chacun avec ses raisons, ils cohabitent et se découvrent, passage obligé pour pardonner et réapprendre à vivre, mais le réalisateur s’y prend d’une bien délicate manière pour ne pas alourdir les échanges, ou les plomber par besoin de tout montrer, surtout pas les larmes. Encore une fois, si la mise en scène ne se résume pas aux champs/contre-champs, elle reste assez paresseuse, se contentant de dynamiser les scènes dramatiques tout en laissant les acteurs faire le reste. Un soin particulier donné à la lumière restitue une urbanité un peu poisseuse, fatigante et apporte un léger plus à l’ambiance générale.
La thématique principale du deuil, ici non accompli par les parents, déjà vu mille fois au cinéma, est elle aussi finement entrevue. Tout est dit d’avance, et lorsque les deux adultes s’incrustent chez la jeune prostituée pour l’aider et la secourir, c’est en devenant consciemment des parents de substitution. Eux-mêmes savent qu’ils ont besoin de s’imaginer à nouveau parents pour guérir, et lorsque le jeu de rôle tourne à la mascarade, chacun l’a senti venir. Jouant leurs rôles dans cette thérapie propre à un joli happy end, les personnages ne semblent pas dupes de ce qui les attend, et nous offrent en compensation le plaisir de partager leurs déambulations plus sombres, plus à côté, moins importantes pour l’intrigue, mais bien plus séduisantes.
En somme, le film n’échappe jamais vraiment à son minimalisme délicat, à son statut de drame américain mineur sur le deuil, mais ce sont encore une fois les acteurs qui lui offrent son petit supplément d’intérêt, James Gandolfini en tête, magnifique dans son rôle d’homme bien !"
Alors? Le reste parle du festival de Sundance mais si vous voulez lire l'intégralité de l'article c'est ici sur www.iletaitunefoislecinema.com
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